# 10 erreurs à ne pas faire quand on organise une balade à moto --- Remarque : artiche disparu. Copie pour archivache. [Page d'origine (disparue)](https://lemotarologue.fr/10-erreurs-a-ne-faire-on-organise-balade-a-moto/) [Wayback machine](https://web.archive.org/web/20200930162857/https://lemotarologue.fr/10-erreurs-a-ne-faire-on-organise-balade-a-moto/) --- Cette semaine j’ai suivi un nouveau groupe pour une petite balade et disons que ça ne restera pas mon meilleur souvenir. Je ne veux pas faire ma langue de pute en crachant sur les mecs qui ont eu le courage d’organiser une balade parce que je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire et je saluerai toujours ce genre d’initiative. Mais ça m’a donné une petite idée d’article. Je vous donne mon top 10 des erreurs à ne surtout pas faire quand on organise une balade à moto. ## 1 – Le point de rendez-vous introuvable et inaccessible Quand tu rassembles des gens qui viennent d’un peu partout, le plus simple c’est évidemment de donner rendez-vous à un endroit pratique pour débuter la balade. Mais se donner rendez-vous dans un centre ville bourré de sens unique un jour de marché c’est l’exemple-même du point de rendez-vous pas pratique du tout ! A mon sens le meilleur endroit pour se donner rendez-vous est une station service. Le décor risque d’être un peu merdique si tu veux prendre une belle photo de groupe mais ça permet de s’assurer que tout le monde part avec le plein. Et surtout de pouvoir prendre un café quand on attend les retardataires. Ce qui nous mène tout droit au 2ème point… ## 2 – Partir avec plus d’une heure de retard “Avant l’heure c’est pas l’heure et après l’heure c’est plus l’heure”. J’ai la chance d’avoir une mère formidable (sans doute la meilleure, sans dec’ je suis sérieux) mais c’est de trèèèès loin la personne la moins ponctuelle du monde ! Elle est TOUJOURS en retard ! Ça m’a rendu totalement fou quand j’étais ado et résultat je suis devenu totalement maniaque sur les horaires. Je DÉTESTE être en retard ! Je ne supporte pas mon retard mais je tolère plus facilement celui des autres. Sauf quand l’heure du départ est dépassée depuis longtemps et qu’un petit génie propose de faire venir son pote qui doit trouver une moto au dernier moment et faire 40 minutes de route pour venir. C’est le genre de truc qui me donne envie d’hurler. Surtout quand l’organisateur accepte. ## 3 – Le mauvais choix de roadbook Éviter les grands axes c’est la base quand tu veux faire une balade moto à peu près sympa. Tout le monde est d’accord là-dessus. Sauf que pour s’éloigner des grandes villes ou les contourner je préfère de loin me taper 20 minutes de voie rapide plutôt qu’1h30 de zones à 30km/h. Personne ne rêve de faire la tournée des ronds-points et de recenser tous les stops du coin. Passer par la voie rapide est parfois la meilleure solution. Le mauvais roadbook il prend la route et il trace tu vois, alors que le bon roadbook il prend la route et il trace ! C’est pas pareil. Et si tu n’es pas un traceur chevronné tu pourras trouver ton bonheur sur NousMotards ou Moto Trip par exemple. ## 4 – Oublier le briefing A moins de rouler toujours avec les mêmes personnes et de se comprendre sans parler, le briefing doit être une étape incontournable. Même si c’est pour une petite balade à la cool c’est toujours bien d’expliquer ce qu’on va faire et par où on va passer. Ça prend 2 minutes, pas la peine de s’embarquer dans un discours interminable ! Si certains ne connaissent pas la route c’est toujours une bonne idée d’insister sur les pièges qu’il peut y avoir. Si vos compagnons de balade n’ont pas l’habitude de rouler ensemble, ni de rouler en groupe tout court, ça peut être une bonne idée d’instaurer des règles simples pour que tout se passe pour le mieux. ## 5 – Se doubler à l’intérieur du cortège Ice Normand Rallye 2016 Il y a bientôt deux ans j’ai participé à une balade de Noël et ça m’a convaincu d’une chose : je ne le referai plus jamais de ma vie ! Ça n’avait de balade que le nom et ça ressemblait à une course contre la montre en interfile au milieu des embouteillages. Alors que l’idée quand on roule en groupe (surtout si on est nombreux) est de former un cortège qui doit se déplacer de façon unie. Sinon c’est le bordel et ça devient même dangereux. Et dans les groupes il y a toujours LE mec qui ne tient jamais sa place en quinconce dans le cortège. Généralement c’est aussi celui qui fait des rupteurs au feu rouge (parce que c’est cool t’as vu) et qui te colle au cul pour te faire comprendre qu’il veut prendre ta place. Il finira par te doubler au pire moment avant de se rabattre juste devant ta gueule et de piler, te forçant à l’éviter de justesse. La moindre remarque que tu pourras lui faire sera évidemment accompagnée d’un regard méprisant et d’un “bah quoi?”. Parfois il y a des coups de bottin qui se perdent… ## 6 – Etre trop nombreux Ouvrir la route pour un groupe de motards c’est un job hyper compliqué. Tu dois gérer le roadbook, t’assurer que tout le monde suit et il y a le stress. A chaque fois j’ai une petite boule au ventre et je me répète sans cesse “j’espère qu’ils aiment mon roadbook”, “j’espère qu’ils se font pas chier”… Bref je me prends la tête parce que je veux que tout soit parfait. Donc mener la barque c’est compliqué mais il faut garder une chose en tête : plus il y a de motards et plus l’inertie du groupe est importante. Imagine que tu roules avec 20 motards. Quand tu freines pour entrer à 50 dans une agglomération il faut bien avoir à l’esprit que le dernier du groupe est sans doute à 1km derrière et est en train d’accélérer pour rattraper son retard. Et tu as le problème inverse en sortant d’agglo. En gros, imagine un énorme accordéon. La façon la plus simple de gérer un groupe est d’avoir un rythme le plus régulier possible. Pour pouvoir rouler en enfilade je pense qu’il faut avoir un petit groupe. A mon petit niveau j’ai du mal à gérer un groupe de plus de 6 ou 7 motos. Sinon, pour être sûr que tout le monde suive quand on est nombreux, je pense qu’il vaut mieux opter pour le jalonnement. Un ouvreur, un fermeur, et le groupe au milieu. A tour de rôle les motards qui forment le groupe se positionnent aux intersections pour bloquer la route laisser le champ libre aux copains, et repartent en dernière position juste avant le fermeur. ## 7 – Mettre les piou-piou au fond Un groupe avance toujours à la vitesse du plus lent. C’est comme ça, j’invente rien. Et pour ne pas risquer de larguer bêtement les motos les moins puissantes (petites cylindrées ou nouveaux permis bridés, les piou-piou quoi) il convient à mon avis de les placer juste derrière l’ouvreur. Mettre les motards les moins rapides en queue de cortège c’est l’assurance de les perdre à un moment ou un autre. ## 8 – Kylo Ren Rien à voir avec la moto. Mais c’est l’illustration parfaite de ce qu’il ne faut pas faire quand on veut créer un Méchant aussi bad-ass que Dark Vador. ## 9 – Plus c’est trop long et moins c’est trop bon Rouler en groupe est beaucoup plus fatiguant que rouler tout seul. Quand je pars rouler dans mon coin je prends beaucoup de plaisir à m’infliger des journées de 10h de roulage, mais ça ne me viendrait jamais à l’idée de prévoir un programme pareil pour un groupe de motards qui ne se connaissent pas et qui auraient des niveaux très différents. Parfois “less is more”. ## 10 – Lire des listes d’erreurs à ne pas faire Tu trouveras toujours un gros malin comme moi pour te dire ne pas faire comme ci ou de faire comme ça. Ceux qui font les choses se heurtent à ceux qui pensent qu’il faudrait faire autrement, et à l’immense majorité des gens qui ne font rien. Organiser une balade pour les autres est toujours une excellente initiative.